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L'initiative LOTAR (Long-Term Archival and Retrieval) représente une avancée majeure dans le domaine de la préservation numérique pour les industries aérospatiale et de défense. Face à des cycles de vie d'aéronefs pouvant atteindre 50 ans, alors que les formats numériques et logiciels deviennent obsolètes en quelques années seulement, LOTAR établit un cadre normalisé crucial pour garantir l'accessibilité et l'intégrité des données techniques sur plusieurs décennies.

Développée par un consortium international d'acteurs industriels majeurs, cette norme propose une approche standardisée basée sur des formats neutres comme STEP AP242, permettant ainsi de préserver l'ensemble des informations critiques - modèles 3D, PMI (Product Manufacturing Information) et structures produit - indépendamment de l'évolution technologique. Les enjeux sont considérables : sans solution d'archivage pérenne, c'est tout le patrimoine numérique technique qui risque de devenir inaccessible, compromettant maintenance, certification et évolutions futures des appareils.

Table des matières

Origines et objectifs de l'initiative LOTAR

L'initiative LOTAR est née d'un constat alarmant dans l'industrie aérospatiale : avec des cycles de vie des aéronefs s'étendant sur 30 à 50 ans, la conservation des données techniques se heurte à l'obsolescence rapide des systèmes informatiques. Ce consortium international, formé par des acteurs majeurs de l'aérospatiale, s'est donné pour mission de développer, tester et implémenter des standards robustes pour l'archivage numérique pérenne.

LOTAR représente une collaboration stratégique entre plusieurs organisations normatives internationales, dont l'AIA (Aerospace Industries Association), ASD-Stan (Association Européenne de l'Industrie Aérospatiale et de la Défense), prostep ivip et PDES, Inc. Cette initiative s'articule autour d'un objectif fondamental : garantir que les données critiques d'ingénierie restent accessibles, utilisables et interprétables tout au long du cycle de vie complet des produits aérospatiaux.

Les objectifs principaux de LOTAR peuvent se résumer ainsi :

  • Définir des formats neutres et standardisés pour l'archivage des données techniques
  • Établir des processus normalisés pour la validation et la vérification des données
  • Garantir l'interopérabilité à long terme entre différents systèmes PLM
  • Répondre aux exigences réglementaires strictes de conservation des données
  • Permettre la maintenance et les modifications techniques plusieurs décennies après la conception initiale

Problématiques d'archivage dans l'industrie aérospatiale

L'industrie aérospatiale fait face à des défis spécifiques en matière d'archivage numérique, liés à la nature même de ses produits et aux contraintes réglementaires qui l'encadrent. La durée de vie exceptionnellement longue des aéronefs contraste fortement avec l'évolution rapide des technologies informatiques et des formats numériques.

Cette dichotomie crée plusieurs problématiques fondamentales :

  • L'obsolescence programmée des formats propriétaires et des logiciels CAO
  • La nécessité de maintenir l'accès aux informations techniques pour la certification et la maintenance
  • Les risques de perte d'information sémantique lors des migrations de données
  • Les contraintes de traçabilité imposées par les organismes de certification
  • La conservation de l'intégrité sémantique des données (notamment les PMI)

Un exemple concret de cette problématique survient lors des modifications d'appareils en service. Sans accès aux données de conception d'origine dans un format exploitable, les opérations de maintenance, de réparation et de modernisation deviennent considérablement plus complexes et coûteuses. Les estimations du secteur indiquent qu'un euro investi dans l'archivage structuré permet d'économiser jusqu'à dix euros lors des interventions techniques ultérieures.

Standards LOTAR et modèle OAIS

L'initiative LOTAR s'appuie sur le modèle conceptuel OAIS (Open Archival Information System, ISO 14721) qui définit un cadre de référence robuste pour les systèmes d'archivage à long terme. Ce modèle, développé initialement pour le secteur spatial, aborde l'archivage comme un processus complet, du versement à la diffusion, en passant par la conservation et la pérennisation des données.

La série de normes EN/NAS 9300, issue de cette initiative, constitue le corpus documentaire principal de LOTAR. Elle spécifie les exigences techniques et organisationnelles pour l'archivage et la récupération à long terme des données numériques de produits. Sa structure modulaire permet d'adresser différents domaines techniques :

  • EN/NAS 9300-001 à 009 : Principes généraux et méthodologie
  • EN/NAS 9300-100 à 199 : Modèles géométriques 3D et PMI
  • EN/NAS 9300-200 à 299 : Gestion des données produit (PDM)
  • EN/NAS 9300-300 à 399 : Matériaux composites
  • EN/NAS 9300-400 à 499 : Électronique et harnais électriques
  • EN/NAS 9300-500 à 599 : Ingénierie des systèmes basée sur modèles

Ces standards définissent non seulement les formats d'archivage, mais aussi les processus de validation, les modèles de données et les mécanismes garantissant l'intégrité sur le long terme. La méthodologie LOTAR exige également la documentation exhaustive du contexte des données archivées, assurant ainsi leur interprétation correcte plusieurs décennies plus tard.

Formats CAO préconisés pour l'archivage à long terme

Le choix des formats d'archivage constitue l'un des aspects les plus critiques de l'initiative LOTAR. Pour garantir l'accès aux données sur plusieurs décennies, les formats doivent répondre à des critères stricts d'ouverture, de standardisation et de capacité à préserver l'intégrité sémantique des modèles.

STEP AP242 (Standard for the Exchange of Product model data, Application Protocol 242) s'est imposé comme le format pivot central de LOTAR. Ce standard ISO offre plusieurs avantages déterminants pour l'archivage à long terme :

  • Format ouvert et normalisé au niveau international (ISO 10303)
  • Support complet des données géométriques 3D
  • Préservation des PMI (Product Manufacturing Information)
  • Capacité à maintenir la structure produit et les assemblages
  • Indépendance vis-à-vis des éditeurs de logiciels
  • Mécanismes intégrés de validation via les propriétés de validation

Toutefois, LOTAR reconnaît que d'autres formats peuvent compléter STEP AP242 dans une stratégie d'archivage robuste. Voici un tableau comparatif des principaux formats préconisés :

FormatTypePoints fortsLimitationsUsage recommandé STEP AP242 Format neutre Standard ISO, support PMI complet, structure produit Complexité d'implémentation Archivage principal JT Format neutre Compression efficace, visualisation légère Information sémantique limitée Visualisation et archivage secondaire QIF Format neutre Support avancé des tolérances et métrologie Adoption limitée dans l'industrie Données de qualité et métrologie 3D PDF Format de visualisation Accessible sans licence CAO, documentation Capacités limitées d'échange technique Communication et documentation Parasolid Format B-rep Précision géométrique, large adoption Format propriétaire Échange technique ACIS Format B-rep Bonne représentation des solides Format propriétaire Échange technique IGES Format d'échange Compatibilité historique, large support Pas de support PMI, limitations géométriques Géométrie simple, compatibilité

L'approche LOTAR recommande généralement une stratégie multi-formats, où STEP AP242 sert de format principal d'archivage tandis que des formats complémentaires peuvent être utilisés pour des usages spécifiques comme la visualisation ou la documentation.

Validation et certification des données CAO

La validation des données constitue un pilier fondamental de l'initiative LOTAR. Pour garantir l'intégrité à long terme des modèles numériques, il est essentiel d'identifier et de corriger tout défaut susceptible d'affecter leur utilisabilité future. Cette étape cruciale intervient tant au niveau des modèles natifs qu'après leur conversion vers les formats d'archivage.

Des outils spécialisés de validation permettent d'effectuer cette vérification en détectant plusieurs catégories de défauts potentiels. CADIQ, qui sera présenté plus en détail ultérieurement, fait partie de ces solutions permettant d'assurer la qualité des modèles avant archivage.

Le processus de validation comprend généralement trois phases principales :

  1. Validation du modèle natif : détection et correction des défauts dans le format d'origine
  2. Validation de la conversion : vérification de l'équivalence entre le modèle natif et sa version convertie
  3. Validation des propriétés de validation : contrôle des métadonnées accompagnant le modèle converti

Les types de défauts vérifiés incluent :

  • Défauts d'intégrité : arêtes libres, faces dégénérées, volumes invalides
  • Défauts sémantiques d'annotation : PMI non associées, références manquantes
  • Défauts d'outillage : rayons trop petits, épaisseurs insuffisantes
  • Défauts de structure : solides imbriqués, assemblages vides
  • Défauts d'échange : courbes à haute courbure, lacunes entre segments

Les propriétés de validation jouent un rôle particulièrement important dans le contexte LOTAR. Ces métadonnées, intégrées dans les fichiers STEP, documentent des caractéristiques clés comme les propriétés de masse, les centres géométriques ou les échantillons de points sur les surfaces. Elles constituent une forme d'empreinte numérique permettant de vérifier l'intégrité des modèles lors de futures récupérations.

Méthodologie de validation des conversions de format

La conversion des formats propriétaires vers des formats neutres comme STEP AP242 représente une étape critique du processus d'archivage. Pour garantir l'équivalence technique entre le modèle natif et sa version archivée, LOTAR définit une méthodologie rigoureuse de validation basée sur plusieurs niveaux de contrôle.

Le processus standard de validation des conversions comprend les étapes suivantes :

  1. Génération des propriétés de validation sur le modèle natif
  2. Exportation vers le format d'archivage avec inclusion des propriétés de validation
  3. Comparaison géométrique et topologique entre modèle source et modèle converti
  4. Vérification de l'équivalence des PMI et annotations
  5. Validation de la structure produit pour les assemblages
  6. Documentation des résultats dans un rapport de certification

Les outils de validation identifient plusieurs types de divergences potentielles :

  • Changements de forme majeurs : modifications de volume, surface ajoutée/supprimée
  • Changements de forme mineurs : déviations géométriques, changements de position
  • Modifications de PMI : annotations ajoutées/supprimées, changements de valeurs
  • Changements d'attributs : modifications de noms, propriétés, métadonnées
  • Modifications de structure : changements dans l'arborescence du produit

Pour faciliter la validation, LOTAR préconise l'utilisation systématique des propriétés de validation STEP. Ces métadonnées incluent :

  • Propriétés géométriques (volume, surface, centre de gravité)
  • Points d'échantillonnage sur les surfaces (pour la validation de forme)
  • Propriétés topologiques (nombre d'entités, structure)
  • Métadonnées d'annotation (nombre d'éléments PMI, références)
  • Propriétés de structure produit (nombre de composants, positions)

Les rapports de validation générés à l'issue de ce processus sont essentiels pour documenter la conformité des données archivées. Ils sont généralement produits en formats accessibles comme 3D PDF, HTML ou WebGL, permettant une visualisation intuitive des résultats et une traçabilité complète du processus.

Groupes de travail et domaines d'application LOTAR

L'initiative LOTAR s'organise en groupes de travail spécialisés, chacun se concentrant sur un domaine technique spécifique. Cette structure modulaire permet d'adresser les particularités de chaque type de données tout en maintenant une cohérence globale dans l'approche d'archivage.

Les principaux groupes de travail LOTAR comprennent :

  • Mécanique CAO 3D avec PMI : Définit les standards pour l'archivage des modèles 3D incluant les informations de fabrication
  • Gestion des données produit (PDM) : Se concentre sur la structure produit, les métadonnées et les relations entre composants
  • Matériaux composites : Traite les spécificités des données de conception et fabrication des structures composites
  • Harnais électriques : Développe des standards pour l'archivage des systèmes de câblage et schémas électriques
  • Ingénierie des systèmes basée sur modèles (MBSE) : Adresse l'archivage des modèles systèmes et architectures fonctionnelles
  • Analyse et simulation d'ingénierie (EAS) : Se concentre sur la préservation des modèles et résultats de simulation

Chaque groupe suit un processus similaire de développement, partant de l'identification des besoins spécifiques du domaine pour aboutir à des spécifications techniques et des cas de test validés. Cette approche garantit que les standards développés répondent aux exigences pratiques des utilisateurs industriels.

Les différents domaines d'application de LOTAR reflètent l'évolution des pratiques d'ingénierie vers des approches basées sur les modèles numériques (Model-Based Definition). Le tableau suivant présente les principaux cas d'usage adressés par l'initiative :

Domaine d'applicationTypes de données concernéesNormes associéesFormats préconisés
Conception mécanique Modèles 3D, PMI, tolérances EN/NAS 9300-100 à 120 STEP AP242, JT
Structure produit Assemblages, nomenclatures EN/NAS 9300-200 à 220 STEP AP242
Composites Séquences d'empilement, matériaux EN/NAS 9300-300 à 320 STEP AP242, formats spécialisés
Électronique Schémas, routage EN/NAS 9300-400 à 420 STEP AP210, formats spécifiques
Ingénierie système Architectures, exigences EN/NAS 9300-500 à 520 SysML, ReqIF
Simulation Modèles FEA, résultats EN/NAS 9300-600 à 620 STEP AP209, formats spécifiques

Implémentation pratique dans l'entreprise

L'implémentation de LOTAR dans une organisation représente un projet multidisciplinaire impliquant à la fois des aspects techniques, organisationnels et processuels. Bien que les bénéfices soient considérables, la mise en œuvre exige une planification minutieuse et une approche progressive.

Les principales étapes d'une implémentation réussie comprennent :

  1. Évaluation des besoins et du périmètre : Identification des données critiques nécessitant un archivage à long terme
  2. Définition de la stratégie d'archivage : Sélection des formats, fréquence d'archivage, durée de conservation
  3. Sélection des outils et technologies : Choix des convertisseurs, validateurs et systèmes de stockage
  4. Intégration avec l'écosystème PLM : Connexion avec les systèmes de gestion de données existants
  5. Définition des processus opérationnels : Workflows de validation, approbation et archivage
  6. Formation des équipes : Sensibilisation et montée en compétences des utilisateurs
  7. Mise en œuvre pilote : Test sur un périmètre limité avant généralisation
  8. Déploiement progressif : Extension à l'ensemble des programmes concernés

L'intégration avec les systèmes PLM existants constitue généralement l'un des aspects les plus complexes de l'implémentation. Pour maximiser l'efficacité, les processus LOTAR doivent s'insérer dans les flux de travail établis, en automatisant autant que possible les étapes de validation et de conversion.

Plusieurs défis techniques et organisationnels peuvent se présenter lors de l'implémentation :

  • Résistance au changement : Nécessité de sensibiliser les équipes aux enjeux de l'archivage long terme
  • Complexité des conversions : Certaines fonctionnalités avancées des CAO peuvent être difficiles à traduire en formats neutres
  • Volume de données : Les modèles modernes peuvent atteindre des tailles considérables, nécessitant des infrastructures adaptées
  • Continuité des processus : L'archivage doit s'intégrer naturellement dans les processus existants pour garantir son adoption
  • Validation des conversions : L'expertise technique nécessaire pour évaluer la qualité des conversions peut être rare

Bénéfices et retour sur investissement

L'implémentation de l'initiative LOTAR génère des bénéfices substantiels, tant à court terme qu'à long terme. Si l'investissement initial peut sembler significatif, le retour sur investissement se manifeste à plusieurs niveaux et sur l'ensemble du cycle de vie des produits.

Les principaux bénéfices peuvent être catégorisés comme suit :

Bénéfices stratégiques

  • Sécurisation du patrimoine numérique de l'entreprise sur le long terme
  • Conformité avec les exigences réglementaires du secteur aérospatial
  • Réduction des risques liés à l'obsolescence des formats et systèmes
  • Préservation du savoir-faire technique incorporé dans les modèles numériques
  • Maintien de la capacité d'intervention technique sur toute la durée de vie des produits

Bénéfices opérationnels

  • Accélération des processus de maintenance et modification
  • Amélioration de la qualité des données par la validation systématique
  • Détection précoce des problèmes potentiels dans les modèles
  • Facilitation des échanges techniques avec partenaires et sous-traitants
  • Réutilisation simplifiée des conceptions existantes pour de nouveaux programmes

Bénéfices économiques

  • Réduction des coûts de re-modélisation lors des mises à jour de systèmes
  • Diminution des délais et coûts de maintenance par l'accès immédiat aux données techniques
  • Optimisation des ressources informatiques par l'utilisation de formats standardisés
  • Limitation des risques d'erreurs coûteuses lors des interventions techniques
  • Amortissement de l'investissement initial sur toute la durée de vie des produits

Plusieurs études sectorielles ont démontré le rapport coût-bénéfice favorable de l'archivage LOTAR. Pour un programme aéronautique typique, le retour sur investissement se matérialise généralement dans les 3 à 5 ans suivant l'implémentation, avec un ratio bénéfice/coût pouvant atteindre 1:10 sur la durée de vie complète du programme.

Le tableau suivant présente une estimation des économies potentielles par catégorie d'activité :

ActivitéSans LOTARAvec LOTARÉconomie potentielle
Migration de données lors de changements de systèmes Re-création partielle des modèles, vérification manuelle Conversion automatisée et validée 40-60%
Accès aux données pour maintenance Recherche complexe, conversions ad hoc Accès direct aux formats neutres validés 70-80%
Modification d'appareils en service Re-modélisation partielle, validation manuelle Modification directe sur modèles archivés 50-70%
Certification et documentation Reconstitution des dossiers techniques Traçabilité complète via l'archive LOTAR 30-50%
Échange avec partenaires Conversions multiples, problèmes d'interprétation Échange en formats neutres standardisés 40-60%

Perspectives d'avenir pour LOTAR

L'initiative LOTAR continue d'évoluer pour répondre aux nouveaux défis technologiques et aux besoins émergents de l'industrie. Plusieurs axes de développement se dessinent pour les prochaines années, élargissant la portée et l'efficacité des standards d'archivage à long terme.

Les tendances majeures dans l'évolution de LOTAR comprennent :

Extension à de nouveaux domaines techniques

LOTAR étend progressivement son périmètre à de nouveaux types de données techniques. Les développements récents incluent :

  • Archivage des données de fabrication additive
  • Préservation des jumeaux numériques
  • Conservation des modèles d'intelligence artificielle liés aux produits
  • Archivage des données IoT et télémétrie
  • Préservation des environnements de réalité virtuelle/augmentée

Adoption dans d'autres secteurs industriels

Initialement conçue pour l'aérospatiale, la méthodologie LOTAR suscite un intérêt croissant dans d'autres secteurs confrontés à des problématiques similaires :

  • Industrie automobile (notamment pour les véhicules à longue durée de vie)
  • Construction navale et offshore
  • Énergie (centrales nucléaires, installations pétrolières)
  • Infrastructures ferroviaires et génie civil
  • Équipements médicaux à longue durée de service

Évolution technologique

Les avancées technologiques continuent d'influencer l'approche LOTAR, notamment :

  • Intégration des technologies blockchain pour garantir l'authenticité des archives
  • Exploitation du cloud computing pour le stockage et la validation distribuée
  • Utilisation de l'intelligence artificielle pour améliorer la validation automatique
  • Développement d'approches d'archivage basées sur les microservices
  • Amélioration des formats neutres pour supporter des fonctionnalités CAO avancées

Roadmap des futures normes

Plusieurs développements normatifs sont en cours ou planifiés dans le cadre de l'initiative LOTAR :

  • Finalisation des spécifications pour l'archivage des modèles MBSE
  • Extension des standards pour inclure les aspects cybersécurité des archives numériques
  • Développement de méthodes de validation avancées pour les assemblages complexes
  • Harmonisation avec les initiatives d'interopérabilité comme STEP AP242 Edition 3
  • Intégration des approches d'archivage dans les méthodologies d'ingénierie système

L'initiative LOTAR reflète une prise de conscience croissante de la valeur à long terme des données techniques numériques. Dans un contexte d'industrie 4.0 et de transformation numérique, la capacité à préserver et exploiter ce patrimoine numérique devient un avantage compétitif majeur, au-delà de la simple conformité réglementaire.

Pour les entreprises du secteur aérospatial et des industries connexes, l'adoption des principes LOTAR représente non seulement une nécessité technique, mais aussi un investissement stratégique dans la pérennité de leur savoir-faire et la maîtrise du cycle de vie complet de leurs produits.

CADIQ